Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur je receus hyer au soir assés tard, la lettre quil
2vous a pleu m’escripre, à laquelle je ne peuz lhors randre
3responce pour estre en exès dune fiebvre tierce qui me
4prit mardy dernier ; ce que m’excusera sil vous plaict si
5je ne puys satisfaire à vous commandemens, m’estans impossible
6promptement à cause de madite fiebvre, laquelle toutesfoys
7ne me doibt tenir longuement à ce que m’ont asseuré les
8medecins qui mont ce jourd’huy purgé, tellement que
9jespère que dimenche ou lundy au plus tard, Dieu aydant,
10je me pourroye acheminer à Moyrens si le contrerolleur
11qui a le despartement de votre compagnie ny est arrivé,
12dequoy sil vous plaict, vous me ferés advertir, d’aultant
13dispencerey de vous aller trouver suyvant vostre mandement.
15Je vous ay faict entendre par deulx lettres que je m’asseure
16qu’aurés receues comme on m’avoys desparty, les compagnies
17de monseigneur le prince daulphin et de Bellegarde.
18Surce, je prie Dieu quil vous doinct
19Monseigneur, en parfaicte sancté très longue et très heureuse
20vie. De Vienne, ce XXIIe daoust 1572
21Votre plus humble et obeissant serviteur
22Gibert